lundi 24 septembre 2007

(Se) faire un film sur Meetic

Les 425'000 abonné(e)s de Meetic vont-ils se reconnaître dans le film du même nom qui sortira bientôt sur nos écrans avec Clotilde Courau? Quelles retombées va-t-il avoir sur l’image et la fréquentation de ce site de rencontres ? Il va certainement s’agir de mettre en lumière une à plusieurs histoires qui ont débuté un jour par une annonce, un chat et enfin la rencontre. Est-ce que le scénario sera vraiment représentatif des expériences vécues ? Ou une légère comédie à siroter en plein été indien ? C’est assez délicat de jouer avec les sentiments et le vécu de milliers de gens. Quoi qu’il se passe sur Meetic, c’est toujours une question d’investissement de temps, d’énergie, de soi et d’argent.

J’ai été sur Meetic pendant un an, d’abord gratuitement pour rentrer dans le MeeticWorld puis j’ai du payer comme tout le monde pour avoir un Mister Cocktail. Oui, un seul ! Le retour sur investissement était bien plus élevé à l’époque de la gratuité…sans doute parce que j’y étais moins investie quand j’ai commencé l’aventure!
J’ai fait un petit tour sur différents blogs et forums, comme celui de psychologies.com pour me faire une idée de ce que les autres jeunes femmes pensaient de ce site de rencontre. J’ai constaté que des mots assez durs étaient associés à ce site et faisaient référence à notre mode actuel de consommation (on prend, on jette), à l’espérance et à la désillusion. Quelques unes ont dit s’y amuser mais rares ou inexistantes sont celles qui ont une histoire positive à nous raconter. Cela m’étonne un peu car je n’ai vécu ni trahison, ni dégoût. J’ai rencontré des hommes plutôt charmants, intéressants, qui ne m’ont pas sauté dessus et avaient tout simplement envie de rompre avec la solitude. Pourquoi ?

Je vais émettre quelques hypothèses pour expliquer cette différence de perceptions :
1) j’ai du me faire des films sur Meetic et tous les mecs que j’ai rencontré en virtuel ou comme en réel étaient des acteurs. Comme Jim Carrey, aurai-je vécu le "Meetic Show" ? J’en doute, car ce qui m’a amené à tenter l’aventure, c’était le témoignage de plein d’amies qui avaient été membres et plutôt contentes de l’expérience.
2) j’ai eu beaucoup de chance et donc devrais sérieusement penser à écrire un bouquin "Comme être la meilleure sur Meetic", pour répondre à celui pour les hommes qu’on trouve en vente sur Amazon ou encore sur des blogs pour savoir comment mieux nous séduire. Une version féminine, ça vous intéresse ?
3) j’ai testé la version 1.0. Depuis fin février, il y a la version 2.0 et plus de fonctionnalités. Un update peut-il tout changer ?
4) seules les personnes déçues s’expriment sur les blogs et veulent nous faire part de leurs impressions. Donc on tombe que sur du négatif.
5) j’ai réussi à en partir et à ne pas devenir "Meet-addicted".

Ce dernier point me semble le plus important pour éviter de se faire des films et éviter toute déception. Qu’on ne se voile pas la face, les femmes trentenaires y vont principalement avec l’espoir de rencontrer quelqu’un de sérieux et on sait toutes pertinemment d’avance qu’on risque de tomber sur des gros lourds. Mais les chances sont à mon avis plus faibles sur ces sites que dans des bars ou des boîtes avec quelques gouttes d’alcool en plus.
Comme beaucoup d’abonnées féminines, j’ai été au début très enthousiaste et pleine d’espoir. Notre estime de soi grimpe au nombre de visites reçues puis chute quand on nous aborde platement avec un banal "salut ça va", quand on ne prend pas la peine de lire notre annonce sur laquelle on a buché des heures, quand à 23h passées Meetic devient rose avec des chats un peu tendancieux. Oui, déception il y a eu et j’en ai d’ailleurs écrit une chanson, "La Cuvée Mythique". Si ça vous intéresse, je la publie dans un prochain message.

Difficile de ne pas tomber dans un comportement compulsif vis-à-vis de cette plateforme, similaire à l’achat d’habits quand on ne va pas bien. A cet égard, je rejoins les commentaires qui comparent Meetic à un supermarché, où le choix est énorme. Dans mon annonce, je mentionnais "A bientôt sur le "love-shopping", la seule vitrine où les mecs concèdent à passer autant de temps avec des filles! ". Ca faisait rire les hommes. Nous, sans doute moins.
Finalement je suis passée par tous les stades évoqués de "consommation" "espérance" "déception" mais ce serait réducteur de se limiter à ça et de ne faire que critiquer cet outil, sans remettre en question notre propre attitude et nos attentes.

En fin de compte, tout ce que je viens d’évoquer met en exergue la difficulté qu’on a de ne pas être acceptée telle que l’on est, de notre besoin vital d’être aimée et respectée autant que nous le faisons pour l’autre.
Ce site met simplement en relation deux personnes mais il ne faut pas espérer qu’il fasse tout le boulot à notre place et nous aide dans notre relation à l’autre.
C’est la raison pour laquelle j’ai quitté ce site. Après divers échecs sentimentaux, je me suis demandée si le problème ne venait pas de moi, même si mes attentes n’avaient jamais changé : je voulais une relation simple, faite de partage et de tendresse. En creusant un peu plus, je me suis rendue compte que mon comportement à l’autre sexe n’était pas si "simple"; j’étais une femme qui aimait trop alors j’ai lu un bouquin génial, " Ces femmes qui aiment trop " de la psychothérapeute Robin Norwood bien plus instructif que des heures passées à chatter avec les hommes. Et le déclic s’est produit.

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1 commentaires:

frederic canevet a dit…

Salut,

Juste un message pour te dire que j'ai repris ton billet sur www.kelrencontre.com

A +

Fred
www.kelrencontre.com