mercredi 3 octobre 2007

Le non-engagement: nouvelle révolution féministe ?

Les hommes de nos jours ont peur de l’engagement, c’est bien connu. L’envie de vivre à deux surgit, dans une très grande majorité des cas, du besoin de la femme de se projeter dans l’avenir et d’avoir un sentiment de sécurité.

Dans de nombreux cas, au début d’une relation, l’engagement ne rime pas pour nous avec fiançailles, mariage, enfant, corde passée autour du cou de l’homme.
Non, on voudrait juste qu’on nous appelle de temps à autre, qu’on s’implique dans la relation, qu’on dise plus souvent « nous » que « je », qu’on ait des projets communs. Une comédienne, Tina, résume bien et avec humour ce qu’elle nomme le « syndrome du trentenaire » masculin qui ne veut pas s’engager. Beaucoup d’entre nous se reconnaîtront. Tournée à la dérision, cette révolte finira pas passer quand nos amies nous auront remonté le moral, en nous disant qu’elles aussi, elles ont croisé le chemin de ces hommes « qui-ne-savent-pas-ce-qu’ils-veulent ».

Des révoltes à répétition auront raison de notre idéalisme et finiront par faire naître chez nous la peur de s’engager et de tenter quelconque aventure.

Toutefois, il y a une raison encore plus importante à ce non-engagement visible chez les jeunes femmes: le refus, si ce n’est la peur, de devoir renoncer à son indépendance.

Liberté chérie, on l’a gagnée en bossant dur et bien à l’école, à l’université et en montrant beaucoup de détermination et de professionnalisme au travail. On l’a aussi gagnée car nos mères nous ont poussées à faire de longues études avant de passer à l’étape famille. Nos mères ont vu de nombreuses lois se mettre en place leur conférant de plus en plus de droits et libertés : 1965 le mari ne peut plus s’opposer à l’activité de son épouse, 1967 la contraception est autorisée, 1974 Loi Veil sur l’IVG, 1975 loi sur le divorce et obligation de mixité dans les établissements scolaires publics. Mais à l’époque, ces changements étaient alors tout frais; toutes n’ont pas pu se réaliser professionnellement comme elles l’auraient souhaité et toutes n’étaient et ne sont peut-être pas complètement épanouies dans leur couple. Leurs propres expériences de vie, leurs encouragements, leurs éducations ont fortement façonné nos modes de pensée, nos attitudes et nos choix.

Est-ce que ce non-engagement qu’on observe chez les femmes trentenaires n’est-il pas la résultante de notre engagement trop profond pour la cause rêvée de nos mères, qu'elles arrivent à vivre à travers nous ?

Si aujourd’hui on fait la fierté de nos mères car on a notamment eu un joli parcours scolaire et une jolie carrière, le prochain sujet sur lequel elles ont à redire et continuent de nous mettre la pression : avoir un chéri et encore mieux un enfant. STOP.
A leur époque, il était important de se réaliser en tant que mère principalement.
A notre époque, nous devons être sur tous les fronts, engagées à fond et bonnes dans tout. Mission impossible. Discutez du sujet avec vos mères et elles vous diront simplement « Mais moi je veux simplement ton bonheur ! ». Bref, notre mère ne parle pas de réussite mais de bonheur. S’est-on trompée de combat ou de révolution?!

Enfin, pour en revenir à nos relations avec la gente masculine, ne pensez-vous pas que les hommes ne ressentent pas notre recherche de perfection et que, dans une certaine mesure, nous leur mettons la pression à notre tour ? La boucle est bouclée.
Libre aux hommes d’exprimer leur avis sur la question.

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1 commentaires:

frederic canevet a dit…

Pas mal comme article, je viens de le copier sur Kelrencontre.com

A +

FRED